Les pères seuls

  • Post category:Adulte
  • Commentaires de la publication :0 commentaire

L’inverse d’une mère, un père seul avec son fils, sa fille est encore largement soumis au regard inquisiteur de la société.
« Il vaut mieux que l’enfant soit élevé par ses deux parents que par un seul. C’est presque une banalité de le dire ». Mais être élevé par son père n’est pas un handicap pour l’enfant et ne comporte pas plus de risques que lorsqu’il s’agit de la mère.

iMAGE DE LA Mère, mots du père

L’image que le père transmettra de la mère absente est fondamentale pour la construction de l’enfant. « Il s’agit de bien expliquer à l’enfant, avec des mots, les raisons de cette monoparentalité, que la mère soit décédée ou absente, car l’enfant va culpabiliser de n’avoir pas pu retenir la mère ou maintenir la cohésion sociale.
Cette place laissée à la mère, au moins en paroles, limite aussi le risque d’un manque de repère féminin chez l’enfant. Mais dans la réalité, le père n’est jamais vraiment seul. La grand-mère, la tante, le personnel féminin de la crèche sont d’autres identifications possibles à la mère.
Sans compter que le père seul se montre plus ouvert aux rencontres féminines alors que les femmes se replient sur elles-mêmes.

Du masculin au féminin

Le risque que l’enfant soit élevé dans des valeurs masculines trop pesantes existe. L’homme peut se sentir coincé dans sa masculinité du fait de son histoire personnelle et se montrer psychorigide, être dans certains cas moins apte à entendre les besoins de son enfant à l’égard de son corps. Alors que la femme, elle, a plus facilement intégré sa part masculine.

Mais le plus dangereux pour l’enfant consiste à voir le père tomber dans les deux rôles (père/mère) et se trouver dans une très grande proximité avec l’enfant. La carence maternelle pour l’enfant peut être lourde de conséquences. Elle touche deux aspects vitaux de l’enfant, à son identité sexuée.
L’homme a sa part de féminité et de maternel, de masculin et de paternel. L’articulation entre ces deux aspects ne doit pas être trop déstructurante pour l »enfant.

l’equilibre a trouver entre une position affective et tendre et une position d’autorite

L’enfant a des besoins variés : plus il est jeune, plus les besoins d’expressions tendres, de câlins… seront importants et le père sera sollicité pour y répondre s’il est seul à s’occuper de l’enfant.
Lorsqu’il aura à remettre les pendules à l’heure par rapport à des « désobéissances », il peut se trouver parfois en difficulté, pensant qu’en agissant de façon ferme, il risque de perdre la possibilité des moments tendres parce que son enfant lui en voudrait.
Ce n’est évidemment pas le cas. Ces deux besoins ne s’excluent pas l’un l’autre. On peut et doit tenir deux fils : celui de l’autorité quand c’est nécessaire et celui de la tendresse.

Laisser un commentaire